C’est devenu confirmé et officiel, la loi de “Droit à la déconnexion” visant à ajuster l’utilisation des outils de NTIC et spécialement ceux de connexion à distance en dehors de l’horaire du travail en France est mise en vigueur.
Mise en vigueur à partir de premier janvier 2017, cette loi s’inscrit dans le code du travail appliqué en France et dont le contenu exige à toute entreprise dont l’effectif dépasse 50 salariés de se conformer aux dispositions indispensables afin de respecter la durée de repos et les particularités de la vie personnelle de chaque salarié.
En effet, chaque entreprise est invitée à définir une charte détaillée et mentionnant les clauses appliquant le droit à la déconnexion pur ses salariés. En revanche, il faut préciser que la loi n’a pas prévu une pénalité ou sanction aux entreprises si cela n’a pas abouti à de résultat concret.
Nous ne devons pas omettre que plusieurs entreprises en France et ailleurs ont pris l’initiative d’assurer au maximum l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle des collaborateurs. Bien évidemment, le but primordial est de veiller sur la santé psychique de chaque salarié vu que l’exigence de réactivité même en dehors des horaires du travail engendre catégoriquement du stress voire de burn out.
Parmi les entreprises assez réputées par ses initiatives saluées, Volkswagen et Daimler en Allemagne et Areva et Axa en France qui ont su respecté quelques consignes basiques mais d’un effet colossal sur la psychologie des salariés et donc sur leur rendement au travail: Pas de messages ou emails le soir, le week end et en vacances.
Selon une étude réalisée en septembre, plus d’un tiers des actifs français utilisent chaque jour leurs outils numériques professionnels en dehors du temps de travail et 62% en réclament une régulation, dont une très large majorité de cadres.
La souplesse horaire offerte par le numérique reste cependant appréciée par 40% des actifs, particulièrement les chefs d’entreprise (69%) et les cadres (53%), selon cette étude réalisée par le cabinet Eléas, spécialisé dans la prévention des risques psycho-sociaux.
Pour Xavier Zunigo, sociologue du travail, il “y a une vraie attente pour que les entreprises se saisissent du droit à la déconnexion dans sa dimension protectrice, lorsque le numérique devient une menace sur l’existence professionnelle et un vecteur de stress”.
“Pour autant, les salariés ne veulent pas perdre l’autonomie et la souplesse que leur permettent les outils numériques, puissants vecteurs de transformation vécus très positivement par une partie de la population”, dit-il.